SOUVENT JE ME DEMANDE…
Souvent je me demande et je cherche en tous lieux
Ce qu’est Dieu sans l’amour, ou bien l’amour sans Dieu.
Aimer Dieu, n’est-ce pas trouver la pure flamme
Qu’on crut voir dans les yeux de quelque jeune femme ?
Dans cette femme aussi, n’est-ce point ici-bas
Chercher comme un rayon du Dieu qu’on ne voit pas ?
Ainsi, ces deux amours, le céleste et le nôtre,
Pareils à deux flambeaux, s’allument l’un par l’autre :
L’idéal purifie en nous l’amour charnel,
et le terrestre amour nous fait voir l’éternel.
Auguste Brizeux