Week-end

Lundi 9 novembre 2009, par Carrare

Eh, bien voilà ! ça devait arriver…
Je m’en doutais bien un peu, ces derniers temps ; il était moins disponible, je me demandais ce qui lui arrivait ; maintenant je sais : IL M’EST INFIDÈLE, il me trompe, avec d’autres chattes, et ce qui me semble plus grave, avec d’autres chats aussi !
Môssieur part en week-end, il découche, me laisse seule, sans une seule souris pour passer le temps, il ne dit pas quand il rentre, le fait à l’improviste, il rentre fatigué (fourbu plutôt), (les ateliers, ma chérie c’est épuisant, tu sais)…
Ben voyons !
Bientôt il me dira qu’il a des réunions de bureau, des assemblées générales, des soirées culturelles. Rien que le mot, ça ne me dit rien de bon. Et en plus il m’enferme !
Ah, quand je pense que chez les humains, on en est à envisager la parité, y’en a, j’vous jure, qui manquent pas de toupet !

Et en plus, il faut que je me farcisse le compte-rendu de ce qu’ils sont censés avoir fait pendant ces deux jours ; je vais lui griffer tous ses meubles, son bel écran d’ordi, lui bouffer tous ses rideaux et les coussins jolis qu’il a achetés pour le séant de ses groupies, moi, j’vous l’dis. Non mais pour qui il me prend, ce goujat ?

Alors :
D’après lui (mais comment lui faire confiance ?) tout le monde a été enchanté, surtout de l’accueil de leur hôtesse, Marie elle s’appelle ; elle a reçu quatorze de ses affidés, (et tant pis pour les autres ?)
Ambiance décuplée par l’endroit (toujours paraît-il), repas délicieux, petit déjeuner digne d’un quatre étoiles (je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire par-là, mais bon, admettons…) ateliers intéressants, (quand je vous le disais !) et compliments appuyés à Marie.
Le comble, c’est qu’il m’annonce froidement qu’ils vont remettre ça bientôt !

J’ai trouvé la parade : je vais me trouver un minet, lui demander de me faire trois ou quatre petits, il sera bien obligé comme ça de me chouchouter, de me dorloter, de prendre soin de moi jour et nuit... Je les ferai miauler, pleurer, trembler, pour qu’il ait peur, qu’il les cageole et qu’il appelle un vétérinaire à chaque fois qu’ils tousseront ! (d’ailleurs, dès qu’ils naissent, je leur apprends à tousser).

Bon, je vous laisse, je vais me mettre au tricot, et à lire « Comment élever ses chats parmi les hommes ».
À plus,

— Carrare

 

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