Alain Damasio « Aucun souvenir assez solide »

Jeudi 5 août 2021, par Joël Carayon

Couverture Damasio « Aucun souvenir assez solide » Alain Damasio, auteur du célèbre roman de science-fiction « La Horde du contrevent ». a publié cette année un recueil de nouvelles.

Sa nouvelle « So phare away » est, à mes yeux, l’un des plus beaux textes du recueil, pour l’imaginaire qu’il développe et pour son style tout à fait représentatif de l’auteur.

Une mer de goudron

Alain Damasio y met en scène « une cité de phares entièrement noyée par des marées d’asphalte où la lumière est un langage », comme l’indique la quatrième de couverture.
La mégalopole est régulièrement recouverte par ces marées enfantant de nouvelles constructions. Au-dessus de cet enfer urbain où le piéton est immédiatement broyé par une circulation dantesque, une multitude de phares communiquent par des signaux lumineux en se servant de la Nappe de pollution (allégorie de la « Toile ») comme d’un écran…

La métaphore est tout à fait claire. Un urbanisme invivable, au sens le plus fort du terme, avec la couleur et le rythme des flashes lumineux comme seul moyen de communication pour ceux qui sont réfugiés dans les tours, isolés.

« Alain Damasio donne corps à cet enjeu crucial ; libérer la vie partout où on la délave, la technicise, l’emprisonne. »
(quatrième de couverture)

Pour conclure, Damasio c’est un style avec beaucoup de néologismes, de jeux de mots (pas toujours très bons), une poésie visuelle et l’utilisation d’un graphisme pictural pour souligner un climat, par exemple : Damasio calligramme Un recueil à lire !

 

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