Dimitris Tsaloumas, poète du 30 mars

Lundi 30 mars 2015, par Jean Gelbseiden

La nostalgie, qui, tel un lichen s’attache à la Mère Patrie se fait jour à chaque détour qu’emprunte la poésie de Dimitris Tsaloumas. Dans son évocation de l’île de Kalymnos, proche de Léros, son île natale, le poète montre son attachement à son pays, comme lichen sur la roche... Au point qu’il ne peut s’empêcher de penser aux « balcons suspendus / sur le port clamant la couleur/ des bateaux agités et des cloches dominicales./ Ah Kalymnos, Kalymnos… »


FILLE DE KALYMNOS

Là, par le feuillage de la fenêtre, la nuit
exhalait sa chaleur. M’apportant amis
et la femme de mes louanges.

Tout le jour et la nuit d’avant,
dans la marée des cigales d’un été
lointain, s’érigent des collines rocheuses,

dans mon esprit cerné de rivages,
jusqu’où se risque la chèvre
jusqu’où s’élève le faucon

que je puisse témoigner une fois encore
du vert miraculeux de ces vallées nées
d’entre les roches, les balcons suspendus

sur le port clamant la couleur
des bateaux agités et des cloches dominicales.
Ah Kalymnos, Kalymnos,

mère de tous ces robustes fils péris au large
ta beauté Dorienne a conçu
l’amour d’une fille qui hante

mes jours prodigues. Tu m’as donné les mots
pour l’accueillir, mais je n’en ai pas usé.
À sa table d’hôte, n’étant qu’un invité.

Dimitris Tsaloumas

 

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