Maram al-Masri, poète du 6 décembre

Vendredi 6 décembre 2013, par Mots Passants

LES CAISSES DE BOIS…

Les caisses de bois, caisses de bois
se lèvent avec légèreté
comme si elles étaient faites d’air.
Elles tournent, tournent…
Ils dansent avec elles,
ils chantent
des chansons qui éclairent le ciel,
fondent les montagnes de douleur.

Elles tournent, tournent
comme si elles avaient des ailes,
volent comme si elles dansaient
d’épaule en épaule, elles montent, elles montent,
elles tombent…

Des caisses de bois nu
austères comme la mort des pauvres.
En elles, des cris étouffés,
des rêves aux yeux fermés,
des sourires qui jamais plus ne verront de lèvres.
En elles, des visages mouillés,
les baisers d’une mère orpheline.

Cercueils, cercueils,
cadeaux onéreux
pour le mariage de la liberté.


Maram al-Masri

 

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