Stéphane Mallarmé, le poète du 3 mars

Samedi 3 mars 2012, par Mots Passants

Stéphane Mallarmé

AUTRE ÉVENTAIL de Mademoiselle Mallarmé

Ô rêveuse, pour que je plonge
Au pur délice sans chemin,
Sache, par un subtil mensonge,
Garder mon aile dans ta main.

Une fraîcheur de crépuscule
Te vient à chaque battement
Dont le coup prisonnier recule
L’horizon délicatement.

Vertige ! voici que frissonne
L’espace comme un grand baiser
Qui, fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni s’apaiser.

Sens-tu le paradis farouche
Ainsi qu’un rire enseveli
Se couler du coin de ta bouche
Au fond de l’unanime pli !

Le sceptre des rivages roses
Stagnants sur les soir d’or, ce l’est,
ce blanc vol fermé que tu poses
Contre le feu d’un bracelet.

Stéphane Mallarmé.

 

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2 Messages de forum

  • Quelqu’un peut-il m’aiguiller ?
    Je ne comprends pas ce couplet :
    "Le sceptre des rivages roses Stagnants sur les soir d’or, ce l’est, ce blanc vol fermé que tu poses Contre le feu d’un bracelet.«  »Le sceptre des rivages roses « je présume qu’il s’agit du bras, de la main, »ce blanc vol fermé que tu poses " l’éventail
    « soirS », non ?
    Mais « ce l’est » Qu’est-ce ?

    Merci :)

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    • Stéphane Mallarmé, le poète du 3 mars 5 mars 2012 18:57, par Mots Passants

      En fait Mallarmé retourne la phrase. Il faut lire :
      Ce vol blanc fermé que tu poses, c’est le sceptre des rivages roses... ce vol blanc c’est le sceptre.
      Merci de votre intérêt et de votre participation.

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