Jorge Semprún est mort.
Depuis cinq ans que Mots Passants existe, il a été le compagnon régulier de nos références littéraires...
Il est pour nous un exemple de rigueur littéraire, tant il aimait notre langue.
Il suffira aux lecteurs qui ne le connaissent pas encore (il doit en rester quelques-uns au fond des tiroirs) de lire « L’écriture ou la vie » pour s’en rendre compte.
J’ai dans le souvenir un superbe passage du chapitre « Le Kaddish », qui marque son talent non seulement d’écrivain mais aussi de témoin de l’Histoire qui s’écrit au moment où elle est vécue.
De « L’écriture ou la vie » Semprún avait ainsi choisi l’une et l’autre ; il a écrit, dans ce superbe livre :

« Je n’avais plus d’avenir car la mort était derrière moi ».

Aujourd’hui son avenir l’a rattrapé. Il laisse une œuvre inoubliable grâce notamment à l’humanité qui en sourd.
Sans doute serons-nous nombreux à tenter un moment de le faire revivre, en relisant son œuvre.

Pour en savoir plus sur lui et sur son œuvre, on peut commencer par consulter dans l’encyclopédie Wikipédia la page Jorge Semprún.