« Ah ! pour l’amour du grec… »

Lundi 20 décembre 2010, par Mots Passants

« Avoir été juive sous l’Occupation, finir seule, presque aveugle, sans enfants et sans famille, est-ce vraiment sensationnel ? Mais ma vie de professeur a été, d’un bout à l’autre, celle que je souhaitais. »

C’est par cette citation, relatée par Le Figaro, que nous commençons cet article, au lendemain de sa disparition.
Comment ne pas rendre hommage à cette femme à la vie exemplaire ?
Comment ne pas être touché, quand le grec a fait pendant les études partie du quotidien de certains d’entre nous ? Quand, aujourd’hui encore, les mots qui restent sont ceux dont on a appris le sens par les racines grecques et latines dont ils sont issus, voire nés ?
Dans une époque où les moyens de l’Éducation Nationale diminuent comme peau de chagrin, voire comme neige au soleil, on ne peut qu’avoir des pensées pour celle qui, au long des années, a porté loin devant nous cette image (dont le parfait anagramme est magie) de l’humanisme, cette exigence, qui permettent de prolonger nos études par une meilleure compréhension de notre langue.
Alors, la comprenant mieux, nous comprenons mieux le monde.
Pour évoquer Platon, que Jacqueline de Romilly citait dans une interview accordée à France-Culture : « Le beau est difficile ».
C’est vrai, ô combien, pour ceux qui, comme nous, se nourrissent jour après jour de l’écriture narrative ou poétique. Nos efforts pour l’honorer se poursuivront, dans le souvenir de cette femme aussi discrète qu’érudite.

Pour en savoir plus sur elle, voir la page Jacqueline de Romilly dans l’encyclopédie Wikipédia.

 

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