« Le Spin »

Dimanche 21 mars 2010, par Cédric Aria

Il n’y a peut-être que ses yeux qui lui appartiennent
De ce temps qui n’est plus le sien
Que les froissures qui soient siennes
Et s’il possède encore ce regard vers l’avant
C’est que le présent ne lui est plus qu’une brisure
Il n’y a guère plus rien qui lui appartienne
Sinon quelque compliment
Fugué d’anciennes lèvres
Que l’usage a fait perdre
Et l’usure a frappées
Son visage n’est plus rien
Sinon la nudité
Quand les autres sont couverts
Lui n’a que deux lentilles
Qui lui appartiennent
Et qu’il a su lustrer

 

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